Difficile pari de la qualité de l'industrie viticole malgache

La concurrence des vins sud-africains et chiliens sur le marché local affaiblit la filière qui prévoit encore des années avant de pouvoir exporter du vin de qualité. En attendant, au Grand Cru d’Antsirabe comme ailleurs, on s’efforce de tirer le meilleur héritage laissé par les missionnaires et les colons.

par Liva Rakotondrasata


A Madagascar, pratiquement tous les viticulteurs rêvent de cépages nobles. Mais le défi est de taille car il faut de longues années entre les plantations d’essai et les premières vendanges. Et la concurrence des vins sud-africains et chiliens sur le marché local affaiblit la filière qui prévoit encore des années avant de pouvoir exporter du vin de qualité. En attendant, au Grand Cru d’Antsirabe comme ailleurs, on s’efforce de tirer le meilleur héritage laissé par les missionnaires et les colons français.
Rappelons pour la petite histoire que la vigne a été amenée sur la Grande Ile par les prêtres, dès la fin du XIX è siècle. Il s’agissait, en ce temps là, de produire exclusivement du vin de messe. Une tradition perpétuée, au nord de Fianarantsoa, par les moines trappistes de Maromby. L’altitude qui adoucit le climat tropical permet sur les Hautes-Terres malgaches de faire pousser la bonne vigne. Mais le temps joue contre les viticulteurs qui font le pari de la qualité.
Les acteurs de la filière viticole pointent du doigt l’absence de cadre juridique qui pourrait les aider à protéger les crus locaux et pour être plus compétitifs vis-à-vis des produits venus d’ailleurs. Un consortium de producteurs a été mis en place pour un lobbying plus efficace. En 2010, les membres sont allés à la rencontre de l’administration en vue d’un allègement fiscal mais leur requête n’a pas encore abouti.

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