En réunion à Majunga pour la sécurité alimentaire dans la zone Océan Indien du 25 au 27 mars, la COI a avancé des solutions pour l'agriculture à Madagascar.
par Tsirisoa Rakotondravoavy
Jean Claude de l'Estrac, président de la Commission de l'Océan Indien réaffirme sa volonté d'accompagner Madagascar sur le plan agricole. En août 2012, il a déjà fait la promotion de l'idée de faire de Madagascar le "grenier de l'Océan Indien" (lire notre article : http://journaldeleconomie.blogspot.com/2012/08/agriculture-madagascar.html ). Cette fois-ci, la COI a fait le déplacement à Majunga, dans la région du Boeny, second fournisseur en riz de la grande île. Pour cet évènement dans la ville-port du nord ouest de Madagascar dont le thème est " La sécurité alimentaire dans l'Indianocéanie - Investir dans la production agricole", la COI entre dans les détails du projet d'accompagnement d'agriculteurs, seule condition selon elle pour asseoir la sécurité alimentaire à Madagascar et pour fournir les îles voisines de l'Océan Indien.
"Il est possible d'améliorer en très peu de temps la production agricole nationale, la qualité des produits, et la filière de distribution commerciale suivant les normes en vigueur dans les autres pays de la zone Océan Indien", a martelé Jean Claude de l'Estrac. Le projet à Madagascar est prévu s'étaler sur sept ans pour trois régions concernées : Boeny - Menabe, Vakinankaratra et Sofia.
Graphique : les variétés de riz à Madagascar
La Banque Mondiale, représentée par Ziva Razafintsalama, spécialiste en développement rural, a appuyé sur des indices chiffrés devant les représentants du gouvernement, le ministre de l'Agriculture Roland Ravatomanga, du Commerce Olga Ramalason et des Affaires Etrangères Pierrot Rajaonarivelo : "Madagascar a le gap de rendement le plus élevé dans le monde avec 90% de terres arables. En augmentant ce rendement qui est de 2,5 tonnes par hectare à 3 tonnes par hectare, le pays peut réduire ou arrêter l'importation de riz qui se situe entre 200.000 tonnes à 300.000 tonnes par an."
La marge de surfaces en friche cultivables dans la région du Boeny est encore très large. Le taux se trouve à 63% de surface libre sur les 425.000 hectares cultivables dont 155.000 hectares seulement sont exploités.
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